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Bientôt 5 000 fermes en ACS labellisées « Au cœur des sols »

De g. à dr., Jean-Pierre Sarthou (Inrae), Florence Richard (Apad), François Mandin (Apad), et Olivier Mevel (université Bretagne), lors de la présentation du label Au cœur des sols, le 30 janvier à Paris. © A.-M. LAVILLE

L’Apad, association pour la promotion d’une agriculture durable, lance « Au cœur des sols », le premier label pour valoriser les exploitations en agriculture de conservation des sols (ACS). Et l’association voit grand !

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« Retrouver la confiance de nos concitoyens avec le label Au cœur des sols », c’est le message porté par François Mandin, président de l’Apad et agriculteur en Vendée. Cette labellisation vise les agriculteurs, engagés sur trois volets : abandon du travail mécanique, couverture permanente du sol et diversification des cultures. À ce jour, 60 exploitants sont déjà labellisés et ils devraient être 200 à la fin de l’année, sur le millier d’adhérents que compte l’Apad.

Les consommateurs veulent savoir

En préalable au lancement du label, l’Apad a conduit une enquête citoyenne sur 1 500 personnes fin 2019. « Si 42 % des sondés ont une image négative de l’agriculture, ils se disent en majorité (85 %) prêts à soutenir les efforts des producteurs engagés dans la préservation de l’environnement », souligne Olivier Mevel qui a conduit l’enquête. Excepté le bio, les démarches environnementales semblent peu ou pas connues du public. « Mais les gens veulent savoir ! Après explication sur la conservation des sols, cette labellisation reçoit le soutien de plus de 68 % des sondés », ajoute Olivier Mevel.

Objectif : 5 000 labels en 2025

« Ceci confirme que les valeurs que nous portons correspondent aux besoins de nos concitoyens », affirme François Mandin. Évitant de créer de nouvelles chartes et contraintes, l’Apad a choisi de construire un référentiel évolutif. Pour l’obtention du label, une exploitation est auditée par un groupe Apad local. Si elle remplit les critères du référentiel, le label lui est accordé pour cinq ans. Voyant déjà grand, l’Apad vise un objectif de 5 000 labels en 2025 !

Plusieurs services rendus

Au-delà des sols, la démarche porte plusieurs bénéfices : moins d’érosion hydrique, davantage de biodiversité, baisse de la pression parasitaire, moins d’émissions de gaz à effet de serre et moindre consommation de carburant. « On ne sait pas faire sans herbicides, mais on pourra les diminuer », estime Jean-Pierre Sarthou, chercheur à l’Inrae, concluant : « Quand un système de conservation des sols tourne bien, ses rendements sont comparables à ceux du labour, voire meilleurs en cas de fort déficit hydrique. »

Anne-Marie Laville

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